Les diables V noirs

 

 

 

Le rapprocheur spécialisé au sanglier est le seul chien professionnel à pouvoir défier et combattre tous les risques qu'il peut affronter, et ce sans limite.
Le dévouement à son maître et ses capacités indispensables au rapproché peuvent malheureusement aboutir à la catastrophe...

Avant propos

 

Début d'une longue vie très mouvementée le 10 mai 1945 dans une chambre villageoise au lieudit "la grange des bois", nom prédestiné par rapport à mon parcours...

Situé au fin fond du Berry, aux abords des gorges de cette superbe vallée de la Creuse, dénommée "la marche", ce paradis était autrefois celui des "bracos" contraints voire condamnés pour survivre

D'esprit sauvage, j'ai grandi dans cet environnement parsemé de ruines classées, englouties dans l'immense lac d'Eguzon.

Bambin, je quittais peu la niche des chiens, d'ores et déjà, mes "inséparables".

 

 

D'origine "patoisien", un chien n'était qu'un "Chingne", un lièvre, une "Lébe", un renard, un "Rna".

La découverte de l'école fut un calvaire... Ma vie sans chien me paraissait insurmontable, pire, irréaliste.

Ma vie basculera, à la "quinzaine", suite à l'obtention du CEP, l'incroyable à la vue de tous, une réussite totalement imprévue, d'un "Indrien" sauvage...

Quel bonheur pour mes parents, le "Sauvage" d'une famille de 8 enfants, devenait "civilisé". Cette volonté de gagneur restera dans les archives des écoles communales !

J'ai eu "droit" à une récompense, chose très rare à l'époque !

Mais, voilà, mon choix ne correspondait pas aux exigences de mon père. Il m'offre donc une mobylette, l'utilitaire de nos campagnes autrefois...

Quelle déception, moi qui ne rêvais que d'une paire de chiens courants de race.. et quelle stupéfaction pour l'ensemble de ma famille qui ne réalisait pas mon choix. J'étais déjà le "marginal".

J'ai donc réalisé mon rêve, dans l'anonymat total. Par le biais de mon voisinage, j'ai pu acquérir deux sujets de race que j'ai introduit de nuit à l'insu de mon père, à la ferme. Ce dernier, extrêment déçu de ma démarche, la conteste violemment.

Sa colère s'est estompée du fait que le "larbin" était indispensable au fonctionnement de la ferme.

 

C'est alors que mon rêve devint réalisable et s'est vu réalisé...